vendredi 26 octobre 2012

Sans la nommer - Chronique ........ et immodeste

Jusqu’alors, seul Zine El Abidine Ben Ali avait osé bloquer mes productions sur internet. Avant son départ précipité pour l’Arabie Saoudite, le visionnage des vidéos que j’avais publié sur Youtube était impossible en Tunisie.

Je séjourne actuellement dans un pays autrement plus efficace. Malgré des connexions dotées d’un débit du meilleur aloi, mon fil Twitter, ma page Facebook et, outrage suprême, ces chroniques ne sont pas accessibles.
Je vous incite à venir passer ici vos prochaines vacances afin d’être à l’abri de ma prose durant quelque temps.

N’écoutant que mon courage qui ne me dit pas grand-chose et soucieux d’éviter quelques menus soucis avec les autorités locales, je ne peux décemment nommer cette contrée allergique à mes humeurs.
Aussi, je vous propose de découvrir cette destination de rêve à travers une réplique du jeu télévisé « questions pour un champion ».

- Je suis un pays très peuplé.

- Une de mes spécialités artistiques s’exécute avec des poils de queue de martre.

- Mes anciens souverains revendiquaient un lien généalogique direct avec le plafond.

- Bien que je sois exclusivement continental, pour vous rendre chez moi depuis l’Europe, vous survolerez un archipel de sinistre mémoire.

- L’accès au monument le plus important de ma capitale fut longtemps impossible au commun des mortels.

- La plus grande esplanade du monde borde ce monument. Son architecte, qui fut aussi mon plus célèbre dirigeant, y repose en face de sa photo géante.

- Sur cette esplanade, un cycliste réussit l’exploit de stopper seul une colonne de 17 chars d’assaut de mon armée. Toutefois, mon agence de lutte anti-dopage retient depuis 23 ans cet athlète hors norme pour des vérifications approfondies. Cette rigueur sportive m’a permis d’accueillir les Jeux Olympiques.

- Comme celui d’Oncle Sam, mon drapeau est étoilé. Sa couleur rallie les écologistes daltoniens.

- Je suis .. .....

.....quement votre

Post-scriptum
Cette chronique, dont le titre est emprunté à Georges Moustaki, a été mise en ligne depuis le pays évoqué ci-dessus à partir d'une connexion internet publique à laquelle j'ai fait subir un traitement dopant que n’aurait pas désavoué les soigneurs de Lance Armstrong.