mercredi 18 mars 2015

Nouveau plaidoyer pour la Tunisie de toujours

Une fois de plus, une fois de trop, ma patrie de coeur, la Tunisie, est endeuillée par un attentat terroriste.
Au moment où j'écris ces lignes, au moins 19 morts sont à déplorer.
Depuis 2012, j'ai le sentiment de bégayer et de réécrire plusieurs fois la même chronique.

Bégayer c'est exprimer, une fois de plus, une fois de trop, compassion et condoléances pour les victimes et leurs familles.

Bégayer, c'est souligner, une fois de plus, une fois de trop, le vide abyssal de la pensée des terroristes.
Tirer lâchement sur des personnes sans défense, dans un lieu triplement symbolique - ancien palais beylical, siège du parlement démocratiquement élu et musée national - démontre l'incapacité pathologique des barbares à poil long à construire une argumentation.

Bégayer, c'est relever, une fois de plus, une fois de trop,  qu'en plus des 19 victimes et de la quarantaine de blessés par balles, il y a aussi 12 millions de blessés par ricochet.
Qu'un petit pays - la Tunisie de toujours - réussisse tant bien que mal son développement économique et sa transition démocratique, qu'il soit fier de ses racines diverses et, surtout, qu'il continue de cultiver, envers et contre tout, son sens de l'accueil est probablement insupportable quand on a le front bas et les idées courtes.

Bégayer, c'est rappeler, une fois de plus, une fois de trop, que l'immense majorité des tunisiens que j'ai plaisir, et même fierté, à fréquenter depuis plus de 35 ans n'ont rien en commun avec les assaillants du Bardo.
Ces tristes événements ne doivent pas nous conduire à modifier notre point de vue et nos dispositions vis à vis de la Tunisie. Le faire serait procurer une victoire trop facile aux assassins du musée.

Bégayer, c'est affirmer, une fois de plus, mais pas une fois de trop, que des brutes sanguinaires peuvent nous heurter et nous toucher mais, que malgré notre tristesse et leurs sinistres efforts, ils ne réussiront pas à nous faire changer d'avis et de valeurs.

Plus que jamais tunisiquement votre !

#JesuisTunis
#JesuisCharlie
Tahia Tounes !
No pasaran



Références et compléments
Voir aussi :
- mon premier plaidoyer de 2012 pour la Tunisie de toujours
- "Ich bin ein Tunisier" de 2013