mardi 22 septembre 2015

​Plaidoyer d'un chauffard en faveur de Volkswagen

​Tel un bachelier pris en flagrant délit de stockage d'anti-sèches dans ses sous-vêtements, le constructeur de voitures populaires "Volkswagen" vient de se faire pincer à traficoter les mesures de pollution.
Depuis la révélation de ce passe-passe normatif, partout dans le monde, médias, politiques et citoyens crient haro sur le baudet teuton, ami des coccinelles.



Des poursuites judiciaires viennent d'être diligentées par le Département de la Justice du gouvernement américain.
Pourtant, il n'y a pas si longtemps, ce même gouvernement n'a pas hésité à affirmer, urbi et orbi, que le regretté Sadam Hussein possédait un puissant arsenal chimique et bactériologique.

En France, Ségolène Royal, ci-devant ministre de la verdure, est apparue outrée et a exigé, sans délai, une enquête approfondie.
Pourtant, il n'y a pas si longtemps, cette pasionaria du carbone, n'a pas hésité, avec sa consœur Martine Aubry, à bidouiller le scrutin interne du Parti Socialiste qu'elle souhaitait diriger.

Les médias de toute nature publient moult analyses et prises de positions indignées, appelant à l'exemplarité des entreprises.
Pourtant, encore actuellement, l'essentiel de la presse en ligne n'hésite pas à recourir à différents stratagèmes, dont l'achat de clics, pour gonfler artificiellement son audience et ainsi doper les tarifs publicitaires.

Dans les conversations et sur les réseaux sociaux, Volkswagen est devenu synonyme de tricheur.
Pourtant, encore tout à l'heure, sur la rocade de Grenoble, nous étions nombreux à ralentir devant l'unique radar automatique et à réaccélérer au delà de la limite autorisée une fois ce dispositif derrière-nous.
En effet - comme, parait-il, un haut dirigeant de Volkswagen l'aurait affirmé sous serment - consommation de carburant, pollution, bruit et, surtout, risques d'accidents graves n'augmentent pas du tout avec la vitesse.

VWiquement votre

Références et compléments
- Voir aussi la chronique "Ich bin Volkswagen"