dimanche 15 novembre 2015

​Après les attentats de Paris, ni Sarajevo ni Munich !

Pour la deuxième fois cette année, Paris, ma ville natale, a été frappée par des attentats d'ampleur.
En 2015, ma patrie de coeur, la Tunisie, a aussi été touchée à plusieurs reprises par la même barbarie aveugle.

Une fois passé le temps de la tristesse et de l'émotion, une même question lancinante surgit : que faire ?
L'histoire, à défaut d'y répondre, nous enseigne là où nous ne devons pas aller.

Eviter Sarajevo

En 1914, une organisation extrémiste serbe fait assassiner dans la capitale bosniaque un dirigeant autrichien en espérant provoquer une escalade militaire qui sera bénéfique à sa cause.
Le tragique résultat dépassa toutes les espérances de ces boutefeux : plus de quatre ans de conflit mondial avec son terrible cortège de 6 000 victimes quotidiennes, 50 attentats de Paris chaque jour.
Les buts de Daech diffèrent-ils vraiment de ceux de la Main Noire ?

Eviter Munich

En 1938, moins de vingt ans après la fin de la première guerre mondiale, le totalitarisme et l'expansionnisme nazi menacent à nouveau l'Europe d'une conflagration.
Les gouvernements français et anglais terrorisés à l'idée d'un conflit majeur, choisissent de se coucher devant Hitler et laissent l'Allemagne, la Hongrie et la Pologne démembrer la Tchécoslovaquie.
Winston Churchill, lucide et prophétique, déclare alors : "ils devaient choisir entre le déshonneur et la guerre. Ils ont choisi le déshonneur, et ils auront la guerre".
Ce matin, avant même que nos victimes soient enterrées, des voix s'élèvent déjà pour suggérer l'arrêt des opération militaires extérieures françaises.

Entre l'aveuglement et la résignation, la ligne de crête est étroite.
Nous devons pourtant la parcourir car aucune autre voie n'est viable si nous souhaitons conserver nos valeurs et notre mode de vie.

Liberté Egalité Fraternité
#NousSommesUnis
No pasaran !

Tristement votre

Références et compléments
La terrible actualité de ces derniers mois tant en France qu'en Tunisie m'a conduit à écrire beaucoup (trop) de chroniques sur le terrorisme.
Je vous suggère toutefois de (re)découvrir :
10 citations contre le terrorisme et la barbarie
"Muse dis-moi les raisons" - Musée du Bardo, 5 mois après l'attentat