lundi 9 janvier 2012

Glaciation 3

Décidément la température est un sujet inépuisable de chroniques.
Alors que l'hiver dauphinois bat son plein, les bureaux où je sévis professionnellement viennent de connaitre un dérèglement du chauffage.
Voici le message que j'aurais aimé expédier au responsable de la bonne marche des calorifères.

Cher(e) manager de la performance optimale du système de régulation de l'ambiance climatologique des open spaces

Je me permets d'interférer dans votre emploi du temps surchargé car, depuis ce matin, mes collègues et moi-même sommes soumis à un stress thermique excessif. 
Même s'il a été dit, il y a quelque temps, que nous devions gagner notre vie à la sueur de notre front, l'Humanité et le Code du Travail interdisent de franchir certaines limites. La température de notre espace ouvert atteint désormais presque les soixante degrés.
Aucun d'entre nous ne possède ni les vêtements professionnels appropriés à ces conditions extrêmes, ni une résistance physique suffisante
Aussi nous formons ardemment le vœu que votre disponibilité sans égal, votre gratitude exceptionnelle et vos hautes compétences permettent de remédier promptement à ce désordre climatique préjudiciable à la productivité et au moral des troupes.
A défaut, nous envisageons de faire valoir notre droit de retrait (article L4131-1 du Code du Travail) et de faire appel aux sapeurs-pompiers afin de disposer de protections thermiques appropriées.

En vous remerciant par avance, votre dévoué client interne.

P.S. : J'ai omis de vous préciser que, le champ d'action de notre entreprise étant "global", j'ai utilisé l'unité thermique favorite de nos collègues de l'Iowa et du Tennessee, le degré dit Fahrenheit. Au cas improbable où vous l'auriez oublié, soixante Fahrenheit équivalent sensiblement à seize Celsius. Bref, on se les gèle !

Frigorifiquement votre

Références
- Merci à Laurent et à Jean qui, une fois de plus, ont fourni le thème à chroniquer
- Autres chroniques sur le même thème : Glaciation 1 & Glaciation 2