lundi 20 août 2012

Le Commandant Cousteau honoré par Moncef Marzouki

Ces derniers jours, presse et réseaux sociaux ont abondamment commenté la photo ci-dessus où le binoclard en chef et très provisoire président de la Tunisie Moncef Marzouki remet un cadeau à une personne dont la totalité du corps à l’exclusion des yeux est recouvert.

La tonalité générale des gazettes et des blogueurs était que, par ce symbole, Moncef Marzouki faisait fi des acquis féministes tunisiens, foulait au pied ses idéaux droit-de-l’hommistes et offrait une magnifique publicité aux tenants d’un islam intégral.

Je suis au regret de m’inscrire en faux contre ces critiques qui auraient du se souvenir que, pas plus que le moine, l’habit ne fait l’imam.
La personne célébrée par le président tunisien n’est autre que Francine Triplet, seconde et dernière épouse de feu le Commandant Cousteau. Depuis la mort de son mari, cette veuve éplorée vit en permanence revêtue d’un scaphandre afin d’honorer la mémoire du plongeur au bonnet rouge. Tout au plus, consent-elle dans certaines occasions spéciales à ne pas arborer masque, tuba et bouteilles d’oxygène.

En recevant au Palais de Carthage, la continuatrice de l’œuvre du Commandant Cousteau, Moncef Marzouki a fait d’une pierre deux coups.
D’une part, il a célébré la mémoire d’un grand humaniste, défenseur des crustacés, champion de la décroissance démographique et partisan de la stérilisation des pauvres.
D’autre part, le président tunisien a réalisé le rêve de l’enfant qu’il était naguère et qui regardait avec passion « le Monde du Silence ». A soixante-sept ans révolus, il a, enfin, pu serrer la main, fût-elle gantée, d’un membre de la prestigieuse équipe de la Calypso.

Scaphandriquement votre

Références et compléments
- Voir aussi les autres chroniques mettant en scène le binoclard en chef Moncef Marzouki