jeudi 20 février 2014

À Kiev on meurt pour rejoindre une Europe qui s'ingénie à broyer du noir

Depuis plus de deux mois, de dizaine de milliers d'ukrainiens bravent sans discontinuer la police anti-émeute et le froid pour réclamer le rapprochement de leur pays avec l'Europe ainsi que la mise en place d'un gouvernement plus propre et moins connivent avec Moscou.

Hier et, surtout, ce matin les événements ont pris un tour très sanglant.
À Kiev et dans plusieurs autres villes, de multiples tirs à balles réelles ont eu lieu et des dizaines de morts sont à déplorer. Les risques que la situation dégénère encore plus sont réels.

Pendant ce temps, au cœur de la vieille Europe, et tout particulièrement en France, nous sommes grisâtres et nous nous efforçons à cultiver notre dépression.
Notre crise est autant, voire plus, morale et psychologique qu'économique.
Nous conspuons et rejetons l'Union Européenne qui, pourtant, nous a assuré un demi-siècle de paix, de liberté et, en moyenne, de développement. Notre neurasthénie collective nous conduit à confondre symptômes et causes.

Les ukrainiens nous démontrent courageusement et tragiquement que nos pays sont incroyablement attractifs. Sur nos flancs est et sud, nombreux sont ceux qui envient nos modèles économiques, mais aussi politiques et sociétaux.

Alors de grâce, secouons-nous !
Sortons de notre torpeur, réparons ensemble notre machinerie socio-économique et soutenons fermement ceux qui à moins de 3 heures d'avion de Paris luttent pour leur liberté et leur dignité !

Européo-ukrainiennement votre


Références et compléments
- Pour suivre les évènements d'Ukraine, je recommande le fil Twitter @EuromaidanPR ainsi que la page web Maidan hotspot regroupant plusieurs flux vidéos en direct.
- La photo ci-dessus circule beaucoup sur Twitter aujourd'hui.