samedi 10 octobre 2015

Un ophtalmo industriel répond à nos questions

Suite à une récente chronique dans laquelle je relatais mon expérience de l'ophtalmologie industrielle, François Pelen, fondateur des centres Point Vision, a répondu aux questions d'Humeurs Mondialisées.



Qu'est-ce que Point Vision ?
Un réseau de centre d'ophtalmologie (16 à ce jour) sur l'ensemble du territoire [français].

Pourquoi avez-vous créé Point Vision ? Quel a été votre raisonnement ?
Il y a maintenant 6 ans, ophtalmologiste et vice-président de Pfizer à l'époque, je constate ce problème d'accès à l'ophtalmologiste sur tout le territoire et je vois qu'il y a des solutions (plateau technique pour automatiser certaines mesures, recours à des paramédicaux que sont les orthoptistes pour les mesures, la réfraction et les examens complémentaires) pour redonner du temps à l'ophtalmologiste.
Je décide donc, avec mes associés (Patrice Pouts et Raphael Schnitzer) de créer les centres Point Vision pour répondre à une demande inassouvie des patients d'un accès facilité à l'ophtalmologiste.

Quels obstacles et difficultés avez-vous rencontré pour lancer et faire croître Point Vision ?
Tout d'abord, créer une startup en France est une vraie aventure, passionnante mais exigeante.
Nous devons gérer l'hypercroissance : nous étions 3 en 2011, 350 ce jour.
Il a aussi fallu faire évoluer les mentalités : quand on fait différemment, cela surprend !

Qu'apporte Point Vision aux myopes, astigmates et autres presbytes ?
Notre but est de proposer des bilans de la vue avec correction des troubles que vous décrivez dans des délais raisonnable à un tarif maîtrisé.

N'est-ce pas dangereux d'industrialiser la santé, d'en faire un domaine de productivité et de rentabilité financière ? Est-ce que je ne cours pas plus de risques sanitaires à me faire examiner les yeux chez Point Vision plutôt que chez un ophtalmologiste traditionnel ?
Nous sommes très attaché à maintenir à un haut niveau la qualité de nos soins.
Nous sommes impliqués dans une démarche de qualité et de certification de nos centres.

Quelles actions mène Point Vision pour améliorer "l'expérience utilisateur" et la satisfaction de ses clients ?
Nous suivons avec une grande attention la satisfaction de nos patients : nous avons à ce jour plus de 100 000 patients qui ont pris le temps de remplir nos questionnaires de satisfaction.
Comme cela n'est pas suffisant, car interne à notre groupe, nous avons fait pratiquer une enquête indépendante qui confirme les résultats de nos questionnaires.

Quels sont les axes de développement de Point Vision ? Des diversifications vers d'autres secteurs de la santé sont-elles envisagées ?
Nous sommes 100% dédiés à l'ophtalmologie et ne souhaitons pas nous disperser
Nous avons le statut de Jeune Entreprise Innovante (JEI) et investissons sur de nouvelles techniques d'examen en ophtalmologie.

Pour conclure, pourquoi selon vous, alors que la sécurité sociale est le premier poste de dépenses publiques mais aussi d'impôts & cotisations, la santé en France n'est-elle pas plus "industrielle" ?
Nous sommes dans un pays où la qualité des soins est de haut niveau. Tous les ans l'espérance de vie, tout particulièrement en bonne santé, s'allonge.
En ophtalmologie, les nouvelles techniques d'investigation et de prise en charge ont permis de faire des progrès notables.
Je ne sais pas si la santé est industrielle, mais elle est ... bonne.
La campagne récente de l'ordre des médecins montre que l'image des médecins reste excellente dans la population.

Industriello-myopiquement votre

Références et compléments
- Voir ma chronique initiale "j'ai testé les ophtalmos industriels"

- Site web de Point Vision et compte Twitter de François Pelen